Un peu de musique pour adoucir les moeurs… avec Parad! Et rester éveillé…

Difficile, ces derniers temps, de me concentrer sur le sujet d’un billet, étant donné l’abomination de l’actualié… En tant que citoyenne et bibliothécaire du secteur publique, je me devais de m’impliquer dans l’hommage à rendre aux victimes de Charlie Hebdo, pour ne jamais oublier et rester toujours vigilant, pour qu’à l’avenir de telles atrocités ne puissent plus avoir lieu. Lever son stylo pour continuer d’écrire et de penser en toute liberté. N’était-ce pas d’ailleurs l’objet de ce blog ? je suis charlie

Hier, dimanche 11 janvier 2015, j’ai fait partie de cette marche et de ce rassemblement pour contribuer à affirmer nos libertés de penser en France. J’avais pourtant vaguement dans la tête l’idée d’un article sur la musique… Bien que je n’ai guère l’humeur caustique, je vais tâcher maintenant d’écrire ce sur quoi je voulais m’exprimer, à savoir les créations musicales en France, justement. Je sais ne pas être la seule à le penser mais, disons-le, dans le paysage musical d’aujourd’hui, et surtout en France, l’attitude vraiment subversive que véhiculait le rock et même une certaine pop, semble s’être volatilisée au profit de disques et de morceaux parfaitement neutres, sans quasi aucune distinction les uns avec les autres, qui tournent en boucle sur les radios FM, à unique but de plaisir bref – ou pas ! – et c’est tout ! Il est vrai que nous avons perdu deux grands compositeurs / interprètes qu’ étaient Gainsbourg et Bashung. Désormais, nombre de plagiats inconsistants voient le jour et c’est assez désastreux, je dois le dire. Sans compter qu’il est quasi impossible pour des artistes inconnus ou méconnus mais talentueux de se faire une petite place dans la programmation des médias. De plus en plus d’autoproductions se font, d’ailleurs. Le meilleur comme le pire… Bon, je ne vais pas parler du pire : cela n’a pas grand intérêt. Je m’intéresserai donc à un album en particulier qui a attiré toute mon attention. Je veux parler du premier album du groupe Parad, Le bonheur inquiet. Parad, raccourci de Laurent Paradot, d’abord bassiste du groupe néo-grunge Headases et chanteur hurleur dans la veine punk incontrôlable. Quelle ne fût pas ma surprise en écoutant Le bonheur inquiet ! Une belle voix, posée, profonde, et des textes travaillés, personnels. Jurer de rien ou La vie, l’amour, la mort sont des morceaux absolument superbes, textes et musique confondus. Certes, la voix peut faire penser à Benjamin Biolay, dans son timbre, sa façon de chanter-parler, mais en bien plus rock! La mélodie est là, bien dosée, entrecoupée de moments plus énergiques. Et puis, le côté écorché, rock se fait également entendre dans un style très personnel, il n’y a qu’à écouter le morceau intitulé Envers et contre tout pour se laisser embarquer dans un rythme d’abord carabiné et s’acheminer au final dans un tourbillon mélodique. La guitare accompagne la voix déchirée presqu’énervée dans un style plus révolté. Ou encore le morceau qui commence le tout, Encéphalogramme plat qui dévoile toute sa modernité et toute son étrangeté dans un ensemble extrêmement bien maitrisé. Toujours, le texte, la voix et la musique se répondent par échos vibrants. Dans cet album, on trouve le son rock de la batterie et de la guitare mais également les nuances apportées par l’électronique et le sampling. Une véritable réussite de musicos qui ont de la matière à faire partager ! Album autoproduit, il serait nécessaire de pouvoir lui ouvrir d’autres portes, car attention : talent ! A écouter sans retenue… Ca fait du bien, je vous assure!

Publié par

Fiavanova

Férue de littérature, de musique, cinoche et autre virée en compagnie des mots, des rêves et des images, je me fais un réel plaisir à écrire des petits billets pour vous faire partager mes rencontres, mes coups de coeur. Je vous attends pour confronter tous les avis!! Venez nombreux me rejoindre sur mon blog!

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